Naguère considérée comme un artéfact psycho-sociologique, la problématique des troubles d’apprentissage a acquis progressivement, ces dernières années, un statut de problème de santé publique, au même titre que d’autres troubles du neurodéveloppement comme l’autisme ou l’hyperactivité, jusqu’à son entrée à l’Académie de médecine en juin 2015 qui l’a consacrée comme une discipline médicale à part entière.
C’est ainsi qu’à présent les pouvoirs publics, à travers les récentes recommandations de la HAS, incitent fortement les médecins à s’intéresser à ces enfants qui souffrent de leur différence, se mettent en échec dans leur scolarité et compromettent leur avenir professionnel et social, au grand dam de leurs familles qui assistent, impuissantes, à ce gaspillage d’intelligence et d’énergie.
L’obstacle, à cet égard, et il est de taille, c’est que les médecins n’ont jamais entendu parler de troubles d’apprentissage durant leurs études, à moins de s’y être intéressés pour des raisons personnelles, puisque selon les statistiques générales, 15% des familles, et celles de nos confrères et consœurs ne sont pas épargnées, sont concernées.
C’est le but de cet ouvrage de venir combler (enfin) cette lacune.
Les troubles de l’apprentissage : vadémécum du médecin praticien, par Michel Habib
