Le 17 mai 2013, à 16h30, s’est ouverte l’assemblée générale de SOFTAL en présence de professionnels ayant assisté à la réunion scientifique préalable.
SOFTAL est une association 1901 dont les statuts ont été déposés le 13/10/2012 auprès de la Préfecture des Bouches-du-Rhône.
Ses objectifs sont consultables sur le site qui a été mis temporairement à disposition en attendant la création d’un site propre à la Société.
La présidente intérimaire est Sibylle GONZALEZ (Lyon) et les fonctions de secrétaire et de trésorier sont temporairement assurées pas Michel HABIB (Marseille)
Se sont successivement exprimés : Michel HABIB (Marseille) ; Alain POUHET (Poitiers) ; Patrice GILLET (Tours), Yves CHAIX (Toulouse), Marie-Noele MAGNIE-MAURO (Nice), Olivier REVOL (Lyon), Mario SPERANZA (Versailles), Patrick BERQUIN (Amiens) ; Sibylle GONZALEZ (Lyon) ; Marie-Pascale NOEL (Louvain) ; Joel FLUSS (Genève) ; Francine LUSSIER (Montréal) de même que plusieurs personnes dans la salle.
SOFTAL est une Société Savante internationale consacrée à toutes les questions scientifiques et pratiques concernant les enfants, adolescents et adultes souffrant de troubles d’apprentissage, tout particulièrement les troubles spécifiques d’apprentissage, c’est-à-dire ne s’accompagnant d’aucune déficience intellectuelle ni pathologie psychiatrique, mais sans exclure toutes les autres causes de troubles d’apprentissage, en particulier celles relevant de causes neurologiques, affectives ou liées à l’environnement.
SOFTAL se veut le lieu privilégié d’échanges inter-professionnels et inter-disciplinaires autour de ces questions, avec une volonté marquée de renforcer les liens
– d’une part entre les cliniciens des différentes spécialités concernés et les
chercheurs, institutionnels comme universitaires, des différents domaines de l’apprentissage et du développement normal et pathologique
– d’autre part entre ces derniers et les professionnels de l’éducation, qu’ils soient eux-mêmes enseignants, chercheurs ou universitaires.
SOFTAL est une Société francophone et à ce titre admet parmi ses membres tout professionnel des domaines décrits ci-dessus exerçant dans les pays francophones, mais aussi ceux d’autres pays manifestant un intérêt pour ces domaines (tous les pays de langue latine et du bassin méditerranéen, en particulier).
Une discussion concernant le champ couvert par la Société en terme de types de troubles a débouché sur le consensus que tous les troubles, en particulier neurologiques (Y. Chaix ; P. Berquin), mais pas seulement, doivent pouvoir faire l’objet de communications et de discussion à SOFTAL, de même que tous les troubles cognitifs quels qu’en soient les mécanismes supposés, incluant par exemple l’autisme et les troubles apparentés (P. Gillet). Le caractère scientifique de la Société est souligné par tous les intervenants, en particulier il est convenu que les chercheurs institutionnels ont non seulement toute leur place dans la Société, mais que leur participation doit être sollicitée activement, ne serait-ce que pour que SOFTAL devienne un lieu de partage des activités scientifiques en cours dans les pays francophones, en particulier devant le constat de cloisons encore trop étanches entre clinique et recherche (M-N Magnié). La notion de pluridisciplinarité est intimement liée à celle de comorbidité, dans la mesure où la majorité des patients concernés par les troubles d’apprentissage sont porteurs de troubles touchant plusieurs domaines des fonctions cognitives (Y. Chaix). Les liens avec la psychiatrie institutionnelle et hospitalière sont multiples et impliquent une réflexion propre sur l’hétérogénéité des approches en ce domaine (O. Revol, M. Speranza). L’une des missions de la Société sera d’évaluer la validité de certaines des méthodes thérapeutiques proposées, afin de participer à une vision plus cohérente, y compris dans le grand public, de ce qui est efficace et de ce qui ne l’est pas (M. Speranza, M. Habib). La mission de formation doit du reste être prioritaire, y compris auprès du corps médical, à travers des appels d’offre de l’organisme gestionnaire du développement professionnel continu (P. Berquin). La création d’un DIU a été proposée (O Revol) permettant de mutualiser les formations dispensées actuellement dans les différents DU (Marseille, Paris, Lyon, ..) consacrées à ces troubles.
Ce DIU concernerait les pays francophones (Belgique, Suisse, Canada, etc…). Marie-Noëlle MAGNIE MAURO a évoqué la création d’une capacité. Les liens avec les autres institutions, sociétés savantes ou organismes professionnels ont ensuite été envisagés. La Fédération des Centres de Référence des troubles d’Apprentissage, est sans doute celle dont les objectifs sont les plus proches. Cette Fédération va tenir sa deuxième journée d’Assises Nationales en juin prochain. Les objectifs de ces Assises sont de présenter et de discuter de l’activité au sein de ces centres, qui ne représentent qu’une partie, des professionnels concernés, et surtout dont l’activité scientifique, représentée par la recherche et les publications, est très variable d’un centre à l’autre. La journée annuelle des Centres de Référence est organisée tous les ans dans un lieu différent, couplée à la tenue de la Société Française de NeuroPédiatrie.. Ainsi, la SOFTAL n’aura en aucune manière vocation à concurrencer, ou encore moins à remplacer les réunions des Centres Référents, dont les objectifs sont différents, à la fois plus vastes mais aussi plus restreints au fonctionnement de ces Centres.
Parmi les possibilités de collaboration avec les diverses sociétés savantes existantes, il a été reconnu comme pertinent d’envisager des sessions communes au cours de réunions sur des thèmes pouvant intéresser d’autres spécialités : par exemple, proposer une réunion commune avec la Soiété de Neuropsychologie de Langue Française, sur un thème neuropsychologique, ou avec la société française de neuropédiatrie, sur un sujet neuropédiatrique.
L’intérêt de l’élargissement de l’activité de SOFTAL à l’ensemble de la francophonie a été souligné (M-P Noel), en particulier par le fait que les troubles en question, en particulier mais pas seulement ceux afférents au fonctionnement linguistique de l’individu, sont très liés à la pratique de la langue, dans leur déterminisme que dans la façon de les étudier. L’enrichissement réciproque des pratiques par l’ouverture de chacun aux modes souvent différents qu’ont les différents pays d’aborder ces problématiques, est un argument largement partagé par les différents intervenants (M. Habib). L’apport des spécialistes québécois, en particulier, par leur accès plus direct aux conceptions nord-américaine, est un atout incontestable pour la Société (M. Habib, O. Revol, F. Lussier).
Un dernier atout pour SOFTAL est le partenariat annoncé avec les Editions DeBoeck qui publient la revue « Développements », revue qui devrait être associée aux activités de SOFTAL. La nature du partenariat a été définie lors d’une réunion commune avec les responsables de « Développements » (Amaury Derand), réunion où il a été convenu une relation privilégiée mais sans exclusivité.
La discussion a ensuite porté sur le lieu et le thème de la prochaine réunion. Un consensus se dégage pour envisager de réaliser cette prochaine réunion à Paris. Il est proposé de demander à Sibylle Gonzalez, de demander à ses interlocuteurs au Ministère de mettre à disposition le nouvel amphithéâtre du Ministère de la Santé. L’ensemble des intervenants reconnaissent que ce serait un atout majeur pour notre nouvelle Société que de pouvoir se réunir au Ministère. La discussion concernant le thème n’a pas abouti à un consensus, certains étant favorable à un thème très général comme « Troubles d’apprentissage, neurosciences et pédagogie », d’autres à un thème transversal mais plus spécifique comme « les comorbidités dans les troubles d’apprentissage ». En tout cas, il est convenu d’écarter, pour la prochaine réunion, un thème trop spécifique comme « dyslexie » ou « dyscalculie ».
L’assemblée a ensuite procédé à l’élection du Conseil d’Administration. Les personnes dont les noms suivent ont été élues à l’Unanimité des présents.
Olivier REVOL (pédopsychiatre)
Yves CHAIX (neuropédiatre)
Bruno DECARA (maître de conférences)
Sylviane VALDOIS (directeur de recherches)
Alain POUHET (MPR)
Michele MAZEAU (MPR)
Mario SPERANZA (pédopsychiatre)
Patrice GILLET (neuropsychologue)
Patrick BERQUIN (neuropédiatre)
Michel HABIB (neurologue)
Sibylle GONZALEZ (neurologue)
Valérie BARRAY (ergothérapeute)
Mireille BASTIEN (professeur d’université)
Marianne JOVER (maître de conférences)
Francine LUSSIER (neuropsychologue)
M.P. NOEL (Professeur d’Université)
Bernadette PIERART (psycholinguiste)
Joel FLUSS (neuropédiatre)
Virginie MATTIO (neuropsychologue)
Nathalie GILLES (orthophoniste)
Jean-Pierre BECVORT (psychologue)
Marie Noele MAGNIE MAURO (neurologue)
Jean-Michel ALBARET (psychomotricien)
Le Bureau de la Société sera désigné par les membres du CA lors d’une consultation ultérieure. En attendant, Sibylle Gonzalez continue à exercer les fonctions de présidente intérimaire.
L’assemblée est close à 18 heures.